Séparés de leurs mères, entassés, enfermés, parfois à l’agonie

La triste réalité derrière le lait de chèvre

L214 dévoile aujourd’hui des images d’un élevage qui engraisse des chevreaux issus de l’industrie laitière. Dans cet élevage de Saint-Pierre-le-Vieux en Saône-et-Loire, des centaines de chevreaux sont élevés et engraissés de manière intensive pour le groupe LDC, connu pour ses marques Le Gaulois, Maître CoQ ou encore Marie.

Ces animaux vivent un enfer.
Ils ont été séparés de leur mère très peu de temps après leur naissance, quelques jours tout au plus – une séparation douloureuse pour ces petits. Au lieu de téter le lait de leur mère, ils sont nourris avec de la poudre de lait diluée dans de l’eau, distribuée par une machine équipée de tétines en caoutchouc. Mais certains chevreaux n’ont pas eu le temps d’apprendre à téter et peinent à s’alimenter avec ces appareils d’allaitement.

Ils sont enfermés et entassés dans des boxes de taille réduite, sans accès à l’extérieur, pour être engraissés au plus vite. Ils ne peuvent pas exprimer leurs comportements naturels comme grimper, jouer, sauter : rien n’est possible.

La mortalité est importante. Certains animaux sont à l’agonie, d’autres sont déjà morts et gisent au milieu de leurs congénères. Leurs cadavres finissent par être jetés hors des boxes comme des déchets, pour rejoindre le bac d’équarrissage.

Les animaux survivants à toutes ces épreuves verront le jour lorsqu’ils seront envoyés à l’abattoir, pour y être tués à l’âge d’un mois environ.

 

Aucun animal ne devrait subir ce calvaire. Cela doit cesser. Pouvez-vous écrire à LDC pour que le groupe tourne le dos aux pires pratiques de l’élevage intensif ? Nous avons préparé un message type que vous pouvez modifier à votre guise et envoyer simplement en un clic.

Je demande à LDC d’arrêter ces horreurs (cliquer pour voir la vidéo)

L214 porte plainte

Nous portons plainte contre la SAS Cabri Production et l’élevage auprès du procureur du Tribunal Judiciaire de Mâcon pour des faits de mauvais traitements commis sur des animaux par un professionnel de l’élevage. Rien ne peut justifier de traiter ainsi des animaux, et certainement pas la rentabilité.

Les dessous du lait de chèvre

Fromages et yaourts de chèvres renvoient une image idyllique de leur production. Pourtant, la réalité est très éloignée de cette image d’Épinal.

Avec presque 700 millions de litres de lait de chèvre produits chaque année, la France est le premier producteur de l’Union européenne. Or, sans mises bas, pas de lactation. Donc sans chevreaux, pas de lait, pas de yaourt, pas de fromage. Plus de 1,3 million de chevreaux naissent dans le seul but de faire produire du lait à leur mère.

Une partie des chevrettes sert à renouveler le cheptel. Les autres chevrettes ainsi que les mâles sont considérés comme des sous-produits de l’industrie laitière. Leur valeur économique à la naissance est dérisoire : 1 à 2 euros par animal… Autant dire qu’il n’est pas rentable de soigner les animaux malades ! Certains élevages font carrément le choix de les tuer à la naissance. À tel point qu’un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux de 2021 rappelle que « l’euthanasie massive en élevage ne peut donc constituer une solution acceptable pour résoudre le problème du nombre trop important de chevreaux à engraisser ».

80 % des bébés chevreaux issus de l’industrie laitière se retrouvent entassés dans des camions, alors qu’ils sont âgés de 3 à 8 jours seulement, pour rejoindre un centre d’engraissement. Cette enquête vous montre leur vie de misère une fois dans l’un de ces centres.

Toutes ces souffrances peuvent facilement être évitées. Il existe de très nombreuses alternatives aux produits laitiers, vous pouvez les découvrir sur cette page.

Merci d’agir pour les chevreaux,
L’équipe de L214

P.-S. Besoin d’un coup de main pour aller vers une alimentation plus végétale ? Le Veggie Challenge est fait pour vous !

 

Enquête : Chevreaux, une vie de misère